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La sécurité des installations comme des manifestations sportives réclame des systèmes performants prenant en compte les alertes en minimisant les risques d’erreurs. Les startups sont à pied d’œuvre avec des solutions toujours plus sûres et innovantes, dont certaines intéressent les acteurs de la Défense.

En 2024, les Jeux Olympiques seront une formidable vitrine pour les startups françaises de la vidéosurveillance, du contrôle d’accès et de la robotique. Recourant de plus en plus souvent à des algorithmes d’intelligence artificielle, ces acteurs se positionnent sur un marché global de la sécurité en progression de 2,9% pour un chiffre d’affaires de 28,2 milliards d’euros en 2017, selon l’Atlas de la sécurité du magazine En toute sécurité. La part de l’électronique en représente 57%.

Détection de bagages abandonnés avec repérage et suivi du propriétaire

Cette croissance profitera notamment au secteur de la vidéosurveillance, sur lequel se positionne Aquilae. Installée sur la Technopole de l’Aube, à Rosières-près-Troyes (10), cette startup édite des logiciels d’analyse d’image associés à l’IA. Les applications visées concernent la détection en temps réel avec un faible taux d’erreur de situations ou de comportements anormaux. « Nous proposons différents services comme de l’anti-intrusion, la détection de bagarres ou de bagage abandonné avec repérage et suivi de son propriétaire d’une caméra à l’autre », décrit Jean-Philippe Texier, ingénieur commercial dans l’entreprise. Cette PME d’une dizaine de personnes compte notamment deux docteurs et deux ingénieurs spécialisés en IA.

Reconnaissance du squelette plutôt que du visage

Sa création, il y a deux ans, a pour origine la rencontre en 2012 d’un électricien et de l’Université Technologique de Troyes (UTT). Les deux partenaires ont décidé de mener des projets européens de recherche sur le Tracking financés par la région Grand Est. Aquilae utilise aujourd’hui le Machine Learning et le Deep Learning pour classifier ce que les caméras captent. Par exemple, sa solution sait détecter des personnes qui franchissent les voies ferrées, à l’exception du personnel de la SNCF qui porte un gilet orange. Aquilae espère mettre ses technologies de Tracking au service des Jeux Olympiques de 2024. L’entreprise espère qu’à cette date la position de la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) vis-à-vis des données biométriques sera assouplie. Dans ce cas, l’entreprise compte utiliser non pas la reconnaissance faciale mais celle du squelette afin de différencier les personnes et améliorer les algorithmes de tracking.

Internet des drones

Facteur de productivité pour les agents de télésurveillance, l’intelligence artificielle promet de se développer sur tous les segments de la sécurité électronique, à commencer par celui des drones. En témoigne Uavia, une startup qui édite une plateforme dédiée au pilotage de ces aéronefs. « L’IA est présente à tous les niveaux de notre solution » fait valoir Clément Christomanos, cofondateur et CEO de la startup créée à Vitry-sur-Seine (94) en 2015. Sa plateforme, couplée à n’importe quel système d’alarme, sait détecter des intrusions ou tout autre anomalie et dépêcher sur les lieux un ou plusieurs drones en charge de la levée de doute. Pour qu’Uavia Robotics Platform communique avec les engins volants, ces derniers doivent embarquer le système d’exploitation développé par la startup. La plateforme peut alors piloter la vitesse du drone ou encore la vitesse à suivre pour économiser de l’énergie.



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